J’ai oublié. Oublié jusqu’à ce que j’étais. Je crois que dans ce monde je ne pourrais perdurer. Trop idéaliste. Trop rêveuse. J’ai trop cru en l’humanité. Et trop de fois les hommes m’ont fait tomber. Alors mieux vaut oublier. Ce monde est fou. Mais je suis une folle d’un autre genre. J’voulais tellement que tout soit différent. J’voulais tellement croire. Cela me faisait vivre. J’étais une battante. J’étais forte. Je n’en ai plus que l’apparence. Vaut mieux oublier.
Oh oui tout oublier ! Je ne crois plus. Je ne rêve plus. Réfugiée dans l’ivresse des soirées trop arrosées qui vous donne l’impression d’exister. Je vivote dans l’espoir de ces soirées. Boire, refaire le monde. Y croire. Encore. Toujours la même rengaine. Un jour avec un jour sans.
Toujours l’espoir revient. C’est le propre de l’humain. Je me nourris de la souffrance qu’apporte les désillusions. J’y puise la rage nécessaire pour me lever le matin. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Vaut mieux oublier.
Vague impression de n’être plus que des sentiments. Ils se déchaînent. Me poussent. Me traînent. Comme s’ils débarquaient. Prenaient possession de moi. Aucun moyen de les empêcher. Ecorchée vive. Rage. Amour. Peine. Vaut mieux oublier.
Tout ça aura bientôt disparu. Bientôt je n’aurais plus la force même pour ça. Vaut mieux oublier. Tout oublier.
Juste essayer de vivre. Ressentir. Encore. La rage qui brûle au fond de mon ventre. Le désir qui me prend au creux des reins, incontrôlable, doux mais si intense. La peine qui forme cette boule dans mon estomac, qui fait couler mes larmes sans que je sache pourquoi. Vaut mieux ne pas y penser.
Je ne suis plus que ça. Alors mieux vaut oublier.
Oh oui tout oublier ! Je ne crois plus. Je ne rêve plus. Réfugiée dans l’ivresse des soirées trop arrosées qui vous donne l’impression d’exister. Je vivote dans l’espoir de ces soirées. Boire, refaire le monde. Y croire. Encore. Toujours la même rengaine. Un jour avec un jour sans.
Toujours l’espoir revient. C’est le propre de l’humain. Je me nourris de la souffrance qu’apporte les désillusions. J’y puise la rage nécessaire pour me lever le matin. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Vaut mieux oublier.
Vague impression de n’être plus que des sentiments. Ils se déchaînent. Me poussent. Me traînent. Comme s’ils débarquaient. Prenaient possession de moi. Aucun moyen de les empêcher. Ecorchée vive. Rage. Amour. Peine. Vaut mieux oublier.
Tout ça aura bientôt disparu. Bientôt je n’aurais plus la force même pour ça. Vaut mieux oublier. Tout oublier.
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